Valeurs

Nos valeurs

 

À l’origine des valeurs que nous défendons se trouve la conviction que l’être humain est l’entité la mieux placée et la plus capable de décider quels sont ses intérêts et comment les garantir. Ainsi, les constructions sociales qui nous permettent de vivre en communauté – à commencer par l’État et son ordre juridique – doivent agir en respectant ce principe fondamental. Chacun doit donc pouvoir exercer pleinement ses libertés individuelles ; celles-ci ne s’arrêtant qu’au commencement de ses responsabilités personnelles face aux autres membres de la collectivité.

La liberté individuelle la plus importante est naturellement la liberté d’opinion et d’expression. Ainsi, chacun a droit à former ses propres idées, ses propres avis sans que quiconque ne puisse s’y opposer, car c’est précisément cette capacité qui fait de nous des êtres humains.

La première responsabilité de chacun est naturellement, face aux libertés auxquelles on peut prétendre, le respect et la tolérance des opinions et choix des autres individus. Ainsi, nul ne peut s’arroger le droit d’imposer aux autres ce qu’il refuserait de se voir imposer.

La deuxième liberté fondamentale dont chacun peut se prévaloir, c’est celle de formation et d’activité. Chaque individu doit pouvoir décider par lui-même ce qu’il souhaite apprendre ou étudier. Il n’est pas du ressort de la collectivité d’imposer aux uns ou les autres le choix un domaine en particulier ; son rôle se limite à soutenir et à conseiller.

La responsabilité qui découle évidemment du droit de choisir son activité, c’est le devoir de se prendre en charge et de subvenir à ses besoins au mieux de ses capacités. Il ne serait donc pas acceptable que l’on puisse invoquer sa liberté de choix – de formation, de métier, etc. – tout en réclamant durablement d’être entretenu par le reste de la collectivité.

Enfin, la troisième liberté essentielle et celle d’entreprise. Elle garantit à chacun de pouvoir créer et poursuivre un ouvrage ou une organisation, quel qu’en soit le but : économique, culturel, artistique, solidaire, politique, etc. C’est ce droit qui permet le plein exercice des libertés d’opinion, d’expression et d’activité ; c’est cette possibilité qui permet le développement de notre société.

Finalement, la dernière responsabilité fondamentale est celle qui découle de ses propres décisions : tout individu est tenu d’assumer ses choix. Il peut, selon la situation, avoir besoin de l’assistance de la collectivité, mais il n’a pas le droit de lui reprocher les conséquences de ses propres actes.

Enfin, au-delà de ces libertés et responsabilités individuelles, il demeure la responsabilité commune de ceux qui vivent en collectivité d’assurer ensemble le respect des droits et des devoirs de chacun et de soutenir ceux qui n’en ont pas le plein exercice en raison de leur jeunesse – et d’encourager leur développement – ou d’un handicap physique ou mental – et de les accompagner et les aider. Parce que c’est par nos libertés et par notre respect des libertés des autres que nous sommes des êtres humains.

 

 

 

Nos positions

 

Climat :

La signature en 2015 de l’Accord de Paris par 196 pays a marqué une étape importante
de la Suisse vers le développement durable et l’exploitation mesurée des ressources
naturelles. L’objectif de ce texte visant à maintenir l’augmentation de la température
mondiale en-dessous de 2°C nécessite, davantage que les discours diplomatiques, une
concrétisation volontaire et ambitieuse. De plus, le peuple suisse a plébiscité en 2017 la
Stratégie énergétique 2050 à près de 60%, qui entérine l’abandon programmé du nucléaire
tout en renforçant les économies et l’efficience énergétiques, ainsi que le développement
des énergies vertes. Deux engagements forts donc, et le devoir d’agir.

Nous proposons :

• La libération des projets d’énergies renouvelables du carcan procédurier : Les procédures
d’autorisation technique doivent être simplifiées. Ces projets appellent également un soutien
politique fort de nos collectivités, à tous échelons. Enfin, la défense d’intérêts privés ne peut
s’opposer indéfiniment à la volonté démocratique, ce qui doit se transcrire dans la législation
(procédure et voies de recours).
• La fin de la sous-exploitation du bâti pour l’énergie solaire : Le plus grand potentiel parmi les
énergies renouvelables doit être exploité. Les surfaces ne présentant pas d’intérêt
architectural particulier (autoroutes, parkings) doivent progressivement s’en équiper.
Parallèlement, la construction ou rénovation d’importantes surfaces industrielles ou
commerciales devrait impliquer un effort écologique.
• Des incitations fortes à améliorer l’efficience énergétique du parc immobilier : De la même
manière que le futur système fiscal suisse (RIE III et PF 17) permettra la déduction des
dépenses en matière de R&D à 150%, les propriétaires privés doivent être soutenus par le
biais de super-déductions écologiques, entre 120 et 150%.
• Une politique responsable et exemplaire dans l’octroi des marchés publics : La législation
actuelle sur les marchés publics doit d’une part intégrer des critères d’adjudication tenant
compte de l’impact environnemental des entreprises soumissionnaires. D’autre part, des
critères d’exclusion s’y ajouteront, en particulier en cas de non-respect de standards
écologiques. De telles mesures demeureront toutefois compatibles avec les accords
internationaux en la matière.

 

Égalité femme – homme :

Depuis son inscription dans la Constitution en 1981, l’égalité femme-homme peine à se
réaliser, en particulier s’agissant de la discrimination salariale : dans le secteur privé, une
femme perçoit en moyenne 585 francs de moins par mois qu’un homme. Alors qu’il devrait
montrer l’exemple, le secteur public est loin d’être exempt de critiques. Il pratique encore
fortement la discrimination salariale et ne met pas en place les mesures suffisantes pour
permettre aux femmes d’accéder aux fonctions dirigeantes. Alors que faire ?

Nous proposons :

• L’exemplarité du secteur public : Mise en place du contrôle de l’égalité des salaires, sur la
base du modèle proposé par le Conseil fédéral.
• La promotion des entreprises respectueuses de l’égalité salariale : Introduction d’une
labellisation « equal-pay » à disposition des entreprises. Ce label tiendrait compte de
multiples facteurs, sur la base du modèle LOGIB développé par la Confédération (écarts
salariaux, proportion de femmes aux postes à responsabilité, etc.).
• Une meilleure conciliation entre vie privée et professionnelle dans le secteur privé : Mise
en place d’une campagne de sensibilisation des entreprises, notamment sur les bénéfices du
temps partiel et l’impact négatif des interruptions nettes de travail sur l’évolution salariale,
en particulier des femmes.
• La flexibilité des taux d’engagement dans le secteur public : La mise au concours de postes
à des taux flexibles entre 80% et 100%, y compris pour les postes de cadres, afin de favoriser
la conciliation entre vie professionnelle et vie privée.
• Une fiscalité neutre : Introduction d’un système d’imposition individuelle. Le système
d’imposition actuel dissuade trop souvent le conjoint qui arrête de travailler de revenir sur
le marché du travail, en raison de l’impact fiscal négatif du second revenu. L’imposition
individuelle est un ressort essentiel afin de réaliser l’égalité.
• Des meilleures chances d’accès aux postes dirigeants, dans le secteur public : Les femmes
sont sous-représentées dans les postes à responsabilité de l’administration ou dans les
conseils d’administrations d’entreprises en main publique. Dès lors, nous proposons que
pour chaque poste à responsabilités ouvert, soit introduite l’obligation de présenter une
candidature de l’autre sexe.
• Une meilleure représentation des femmes aux postes dirigeants, dans le secteur public :
Introduction de quotas souples dans les conseils d’administration d’entreprises publiques,
de l’ordre de 30%, afin de favoriser les candidatures féminines.
• Une lutte ferme contre le harcèlement sexuel : Campagnes d’information et sensibilisation
plus présentes, à la fois dans le milieu scolaire et professionnel.

 

Cyberdéfense :

La cyberdéfense est une unité organisationnelle de la base d’aide au commandement.
Cette dernière est un centre de compétence de l’armée pour la planification de l’action, le
suivi et la maîtrise d’événements dans le cyberspace. L’espace numérique constitue un
nouveau domaine opérationnel dans lequel l’armée doit agir. Celle-ci a donc trois
vocations en cyberdéfense : l’anticipation, la surveillance et la conduite.

Nous proposons :

• Des effectifs suffisants : Créer plus de postes dans la cyberdéfense.
• Une formation efficace : Développer un cursus de formation académique et professionnelle
axés dans le domaine cybernétique, notamment au sein des EPF.
• Des filières attrayantes : Proposer une aide financière aux étudiants en informatique (EPF)
pendant leurs études en contrepartie d’un engagement ultérieur au service de l’État
(Confédération) dans les domaines de la cybernétique, pour une certaine durée.
• Doter le DDPS de la capacité d’agir dans le cyberespace en cas de crise majeure.

 

Big Data, Blockchain et Administration publique :


Le Big Data est un concept permettant de stocker un nombre quasi illimité
d’informations sur une base numérique. Ces informations proviennent de sources
multiples : messages envoyés, vidéos publiées, informations climatiques, signaux GPS, etc.
La Blockchain est quant à elle une technologie informatique permettant des échanges
totalement sécurisés, sans intermédiaire ni organe de contrôle. Cette technologie permet
le stockage et l'échange d'information de manière sécurisée et infalsifiable. C’est en
résumé un protocole de validation, une sorte d’immense registre comptable.

Nous proposons :

• Une législation protectrice des droits individuels et une meilleure information de
l’individu : Les bases légales doivent être adaptées aux nouveaux enjeux, par une meilleure
protection des données et la prévention de leur usage abusif. Le cadre légal doit être adapté
afin de mieux garantir les droits individuels en matière de données. Les citoyens doivent avoir
connaissance et conscience des données qu’ils transmettent ainsi que de leur utilisation.
• Une collecte encadrée des données par les administrations : La collecte d'informations de
masse par les administrations publiques doit être mesurée et les systèmes d’informations
présenter une sécurisation suffisante.
• L’intégration des nouvelles technologies par les acteurs publics : La Confédération et les
cantons ainsi que les entreprises publiques (CFF, La Poste) sont encouragées à mettre en
oeuvre ces technologies dans un cadre maîtrisé, à l’instar des expériences-pilotes menées
dans le Canton de Genève.
• Un renforcement du rôle du préposé à la protection des données : Cette entité doit être
renforcée afin de devenir une véritable ressource pour les particuliers et les entreprises afin
de les accompagner dans ces nouvelles réalités numériques.
• Un positionnement fort de la Suisse : Notre pays a une position de leader dans le milieu des
données, qu’il convient de favoriser en préservant les conditions-cadre, notamment le droit
à l’oubli et une garantie légale pour les centres de stockage.